Située à l’intérieur d’un magnifique riad, la Khalid Art Gallery abrite une somptueuse collection de peintures modernes et contemporaines. Quatrième des espaces logés au cœur de Dar El Bacha à côté de trois autres galeries consacrées à la photographie, aux antiquités et à l’art du tapis, cette dernière s’apprête à organiser une dizaine d’expositions par an. Au programme de cette fin d’année, une exposition attendue de Yasmina Alaoui, sœur de la photographe trop tôt disparue, menée en collaboration avec Marco Guerra. Intitulée Les 1001 rêves, cette rétrospective proposera des nus dans lesquels photographie et dessin s’épouseront amoureusement…
Fondé il y a vingt-trois ans par Khalid El Gharib et anciennement appelé Fine Arts Gallery, cet espace qui s’étend sur une superficie de 650 mètres carrés est entièrement dédié aujourd’hui à la peinture marocaine ou orientaliste. L’entrée discrète, située à l’emplacement d’un groupe de maisons rénovées avec soin, donne accès à un riad somptueux aux volumes impressionnants. Un escalier tout aussi discret conduit le visiteur à un étage de 200 mètres carrés abritant une collection de peintures admirable. Les grands noms de la peinture marocaine, de Chaïbia à Melehi, en passant par Belkahia ou Binebine, y côtoient de nombreux artistes orientalistes tels que Majorelle et Pontoy. Le propriétaire des lieux, Khalid El Gharib, ambitionne d’organiser une dizaine d’expositions annuelles dont six seront consacrées à la peinture et quatre à des expositions abordant des thématiques plus largement culturelles telles qu’une exposition sur le textile et la broderie au Maroc annoncée prochainement ou une autre sur la monnaie depuis ses origines jusqu’à nos jours, ayant auparavant été montrée à Bank El Maghrib, à Rabat. Une exposition d’œuvres inédites de Melehi est aussi annoncée pour le mois de février 2020, en marge de la troisième édition de la foire internationale 1:54.
Promouvoir les artistes marocains
Loin de se contenter d’exposer les grands noms de la peinture marocaine, Khalid El Gharib entend bien promouvoir les artistes contemporains, à l’image de Yasmina Alaoui à laquelle est consacrée la rétrospective de fin d’année intitulée Les 1001 rêves. Fruit d’une collaboration avec son compagnon Marco Guerra, qui a d’abord œuvré en tant que photographe de mode, cette série revisite le motif du nu auquel le couple s’était déjà intéressé dans la série Hammam memories. Mêlant dessin et photographie, les motifs représentés s’inspirent notamment du henné et seront accompagnés de peintures extraites de la série Sédiments, où des motifs de géométrie islamique sont recouverts de khôl ou de pigments. Des travaux appartenant résolument à un art contemporain innovant, à découvrir en cette fin d’année !
Pour en voir plus sur l’exposition 1001 Dreams de Yasmina Alaoui: https://47galeriedarelbacha.com/yasmina-alaoui-marco-guerra