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Dossier Marocains au Brésil : Mamoun Amri

Mamoun Amri
Ecrit par Couleurs Maroc

À la veille de son départ pour une tournée à Foz do Iguaçu – frontière du Paraguay et de l’Argentine –, rencontre avec Mamoun Amri qui, à la ville comme à la scène, se fait ici appeler Mamo Marroquino. « Mamo » car plus facile à prononcer pour les Brésiliens, « Marroquino » pour le distinguer des musiciens égyptiens, libanais, syriens et irakiens de son groupe.

Il grandit dans la région de l’Oriental, où il décroche une licence en sciences sociales et juridiques. « Plus par sécurité que par plaisir », confie-t-il. Mais sa véritable vocation bientôt le rattrape, qui le fait intégrer pour cinq ans le conservatoire de musique – option chansons marocaines et orientales –, à Berkane puis Oujda. Comment passe-t-on des sciences sociales et juridiques à la musique ? « C’était en moi depuis longtemps… Tout petit déjà, la moindre occasion était bonne pour me demander de chanter, en famille, à l’école, pour des proches… À l’adolescence, je me produisais régulièrement lors de fêtes et de mariages, à Casablanca, Fès ou Marrakech. J’ai même participé à des concours de chant régionaux. »

Comment passe-t-on de Berkane à São Paulo ? « Grâce à Internet ! En 2006, j’ai reçu l’appel d’une Brésilienne enchantée par mes vidéos postées sur YouTube. Elle m’a alors proposé de venir faire une tournée de deux mois. J’ai vraiment beaucoup hésité, l’Amérique latine me semblait si loin de tout, de mes racines et de ma culture. » Dès les premières représentations, l’accueil enthousiaste des Paulistanos le convainc. Mamoun Amri devient Mamo Marroquino. Il s’installe définitivement à São Paulo, multiplie les concerts et les shows dans les cabarets du centre-ville, mais aussi à travers le Brésil et jusqu’en Argentine, et ne manque jamais de se produire chaque année à l’ambassade du Maroc de Brasilia, pour la Fête du trône. En dix ans, lui et son groupe – sept musiciens et dix danseuses orientales d’origine arabe ou brésilienne – se sont fait un nom. Marié à une Paulistana, père d’une petite fille et professeur de chant et de musique pour 300 élèves d’une école de la communauté arabe de São Paulo, il travaille actuellement sur un projet de chansons arabes orchestrées sur des rythmes brésiliens.

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