Mohamed Targuisti est double champion du Brésil de jiu-jitsu brésilien (BJJ) et double vice-champion du monde de BJJ. Son addiction aux arts martiaux remonte à son plus jeune âge. Par besoin de se sentir en sécurité…
À sept ans, son père l’initie à la lutte gréco-romaine. Puis dans les années 1970, Mohamed Targuisti découvre le karaté, le kung fu et Bruce Lee. Une fois son bac en poche, il part au Danemark pour suivre des études d’hôtellerie et se consacrer au kung fu. Mais Mohamed est un puriste, « pour chercher une vérité, il faut aller à la source, sinon on perd la pureté de l’art ». Et en l’occurrence, la source, c’est le Temple de Shaolin en Chine. En 1993, il est le tout premier Africain à accéder au mythique monastère créé en… 497. Au bout de presque trois ans d’une formation exigeante, Mohamed Targuisti rencontre Didier Bedard. Ce précurseur du kung fu en France évoque un nouvel art martial, brésilien, où l’on soumet l’adversaire sans le frapper : le jiu-jitsu. En 1998, Mohamed arrive au Brésil, à l’Académie Carlson Gracie. Il apprend, se perfectionne, enchaîne les titres mondiaux de BJJ, fonde une famille avec une jolie Brésilienne. Et crée ses propres écoles d’où sortent de nombreux champions. « Mon but était de les envoyer dans les meilleures académies, notamment chez Marcelo Gracia à New York, la plus grande académie du monde ». Et d’expliquer avec conviction qu’avant d’être des sports, ces disciplines sont avant tout un intense travail sur soi. Après avoir remporté à plusieurs reprises le titre de champion du monde de BJJ au Brésil, il est rentré au Maroc où il a créé la Targuisti Academy qui forme les futurs champions marocains.