Aux confins du luxe et du raffinement
À l’abri des remparts de la cité impériale et à quelques encablures de la place Jemaâ El Fna un riad à Marrakech de grand luxe renoue avec le faste oriental du passé, lui qui de loin en loin n’en finit pas de nous subjuguer par une mise en scène millimétrée et un art de vivre et de recevoir à nul autre pareil. On pourrait croire ce vaisseau de bien-être ancré là depuis des temps immémoriaux. Il n’en est rien. Demeures d’Orient Riad & Spa Marrakech étant l’œuvre, pour ainsi dire ex-nihilo – ou presque –; de trois femmes couvrant trois générations : la mère, Jo, sa fille Sophie et sa petite-fille Zoé.
Alors quand Sophie Faguay, voyageuse et entrepreneuse curieuse de tout, à la fois artiste peintre, historienne, designer; architecte d’intérieur et passionnée par les photographies (très) anciennes (voir p. XX), s’installe au Maroc à l’aube des années 2000, elle ne s’imaginait sans doute pas prendre au pied-levé le relais de sa mère pour faire sortir des terres de l’ancienne médina de Marrakech un hôtel de charme.
Un riad palatial bâti de toutes pièces sur les ruines d’une ancienne école coranique dont les vestiges se résumaient alors à quelques murs décrépits ombragés par des palmiers centenaires et un poivrier majestueux. C’est donc dans les pas de sa mère Jo et bientôt aidée de sa fille Zoé aujourd’hui aux commandes de l’établissement; que Sophie Faguay fera de ce lieu chargé d’histoire une authentique féérie architecturale et décorative. Il faut dire que Demeures d’Orient Riad & Spa aura demandé des années de travaux aussi titanesques que minutieux. Et comme on le comprend. Car pour offrir à ses hôtes des moments d’évasion aux confins de la grande tradition, du luxe absolu; du bon goût et du raffinement extrême, rien n’a été laissé au hasard.
Qu’on en juge…
De patios spectaculaires en passages voûtés; d’escaliers de marbre en terrasse monumentale, de suites façon Mille et Une Nuits en spa de rêve et piscine chauffée; c’est à un voyage à travers les siècles, les styles et les continents que nous convie ce réservoir de bien-être. Un véritable sanctuaire de félicités où l’on se demande bien comment les maâlems ont pu magnifier à ce point la brique; ciseler le cèdre; tailler le marbre, sculpter le stuc, accorder les zelliges; ou encore patiner des portes pourtant contemporaines. Pour apprécier tous les secrets et les innombrables ressources de cette parfaite illusion en luxe massif; il est donc vivement recommandé d’y séjourner; le temps d’une escale au long cours ou d’un repas sous la voûte étoilée.